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Je me suis intéressée aux travaux de Véronique Kohn, concernant les cinq profils amoureux, directement associés aux cinq blessures de l'âme. J'ai ainsi pu établir des connexions avec la personnalité évitante.

Pour rappel, ces cinq profils sont :

L'altruiste, lié à la blessure d'abandon

L'alpha, lié à la blessure de trahison

Le planqué, lié à la blessure de rejet

Le clivé, lié à la blessure d'injustice

Le frileux, lié à la blessure d'humiliation

En m'intéressant davantage au profil du frileux, j'ai remarqué qu'il pourrait correspondre à la personnalité évitante, du moins, lors des premières années de sa vie. Avec le temps et la maturité, il est possible que les traits de ce profil se soient atténués.

Pourtant, la PE est classiquement associée à la blessure de rejet.

Mais récemment, j'ai remarqué qu'une « Psy à la maison » dans une de ses vidéos a évoqué la blessure d'humiliation aux côtés de celle du rejet en parlant de la personnalité évitante. Cela m'a surpris, car je ne me souvenais pas qu'elle ait mentionné la blessure d'humiliation dans ses précédentes. J'ai alors revisionné sa vidéo intitulée « L'Origine de la Personnalité Évitante » pour vérifier, et en effet, elle n'y mentionnait que la blessure de rejet.

Maintenant, je souhaite partager mon propre point de vue…

Je crois que la personnalité évitante ne serait pas nécessairement construite sur la base de la blessure de rejet, mais plutôt sur celle de l'humiliation. La distinction entre le rejet et l'humiliation n'est pas toujours évidente, mais il est important de noter que l'humiliation implique souvent la soumission.

Pendant l’enfance, il se pourrait que la PE ait subi des humiliations et des actes de soumission.

Dans ce contexte, deux possibilités se sont présentées à elle :

La première était de demeurer victime par peur, ce qui aurait pu la condamner à subir ces humiliations continuellement.

La deuxième option était de développer des "stratégies d'évitement" pour échapper à ces humiliations répétées.

Elle aurait donc mis en place ces stratégies durant son enfance pour échapper aux situations humiliantes. Mais le piège est qu’elles se seraient généralisées à toutes les facettes de sa vie à mesure qu’elle grandissait.

Pour illustrer mon propos, voici quelques exemples d'actes d'humiliation qu'elle aurait pu subir :

À l’école, pour échapper à d'éventuelles agressions, elle aurait choisi d'éviter des endroits comme la cour de récréation, les couloirs sombres ou les toilettes publiques.

À la maison, si des frères et sœurs la maltraitaient ou la mettaient en insécurité, elle pouvait se réfugier dans un placard ou des toilettes munies d'une clé pour s'enfermer, ou encore se tourner vers ses parents pour se sentir en sécurité.

Ailleurs, elle aurait pu élaborer divers prétextes pour ne pas rendre visite à des personnes diverses ou d'autres membres de la famille qui pouvaient l’inquiéter.

On pourrait alors se demander pourquoi la blessure de rejet est associée à la personnalité évitante… Une explication possible est que ces stratégies d'évitement ont mis fin aux inconforts qu’elle subissait mais ont provoqué le rejet des autres, parce qu’elle s’est elle-même exclue de la société.

J'ai également réfléchi à la possibilité que la personnalité évitante puisse présenter des caractéristiques du syndrome de Stockholm, car la blessure d'humiliation porte un autre nom, celui du masque du masochiste. Je pense avoir identifié cette dynamique chez certaines personnalités évitantes, caractérisée par une victimisation, une conviction de mériter la souffrance ou d'être destiné à la subir,

Je précise qu'il ne s'agit pas ici de sexualité mais bien de psychologie (masochisme moral).

Il est probable de ne pas avoir conscience des humiliations subies, car certaines de ces expériences peuvent avoir été refoulées.

Mon but est de partager ces analyses pour susciter la réflexion autour de la personnalité évitante et les blessures de l'âme, tout en reconnaissant que la psychologie humaine est complexe et que les expériences individuelles varient considérablement.

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